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Tout savoir sur la coopération éducative : un secteur au service de la diplomatie française

PAR LAURENCE, MENTOR SUR MY JOB GLASSES & CHARGÉE DE MISSION ÉDUCATIVE ET LINGUISTIQUE

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Jusqu’au collège, je rêvais de devenir professeure des écoles. Bien que mon projet professionnel se soit progressivement transformé, j’ai toujours souhaité laisser mon empreinte et avoir de l’impact dans le domaine éducatif. Aujourd’hui, je suis Chargée de mission éducative et linguistique et j’exerce un métier dont je ne connaissais pas l’existence auparavant ! C’est afin de lever le voile sur le secteur de la coopération éducative et sur les voies à emprunter pour l’intégrer que j’ai choisi de m’engager en tant que mentor sur My Job Glasses depuis fin 2019.

Futurs acteurs de l’éducation, découvrez et inspirez-vous de mon parcours et de mes différentes expériences à travers cet article !

Le secteur de la coopération éducative : quel lien avec la diplomatie française ?

La coopération éducative correspond aux actions permettant de mener à bien des projets dans le secteur éducatif d’un pays donné. Pour être plus précise, il s’agit pour deux pays de s’associer, d’un commun accord, pour analyser les forces et les faiblesses du secteur éducatif d’un pays donné, et de réfléchir ensemble aux projets à bâtir pour que des pistes d’amélioration soient établies de chaque côté.

Cette démarche s’inscrit dans ce qu’on appelle aujourd’hui le « soft power » ou encore la diplomatie culturelle ou d’influence. Dans le cas de la France, la coopération éducative s’articule surtout autour de l’accès à une éducation de qualité et de la maîtrise de la langue française.

Pour quelles structures travaille-t-on quand on œuvre pour la coopération éducative française ? Le réseau culturel français à l’étranger (Alliances Françaises, Instituts Français, Ambassades de France, Service de coopération et d’action culturelle des Ambassades de France, Lycée français, etc.) regroupe les structures qui recrutent le plus d’agents de la coopération éducative. Les Alliances Françaises et les Instituts Français sont des centres culturels et d’enseignement de la langue française, qui se différencient surtout par leurs statuts. Les Alliances Françaises, contrairement aux Instituts Français, sont en effet des associations de droit local dans les différents pays où elles sont implantées.

A ces premières institutions françaises mentionnées s’ajoutent d’autres opérateurs de la coopérative éducative comme par exemple l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger (AEFE), France Education International (FEI), Mission Laïque Française (MLF), Réseau Canopé, les Directions internationales des universités françaises, etc.

Quels sont les différents métiers de la coopération éducative ?

Les tâches sont diversifiées et varient d’un poste à l’autre, mais aussi d’un pays à l’autre, que l’on soit Attaché de Coopération Educative (ACE), Attaché de Coopération Pour le Français (ACPF), Chargée de projets, Chargée de mission, etc.

Pour prendre mon exemple de façon très pratique, je travaille sur de multiples projets à la fois : 

  • Animation de réunions avec différentes équipes et structures, notamment avec les Alliances Françaises présentes au Kenya et les partenaires institutionnels ;
  • Rédaction de comptes-rendus, rapports, notes synthétiques, notes diplomatiques, courriels ;
  • Echanges avec les enseignants et étudiants ;
  • Visites d’écoles et de centres de ressources francophones ;
  • Animation de réseaux d’écoles existants (partage de ressources pédagogiques et d’informations variées, déploiement de formations) ;
  • Élaboration de contenus de formations avec des partenaires ;
  • Animation des réseaux sociaux (Facebook et LinkedIn surtout) ;
  • Création de supports de communication (sur Canva souvent) ;
  • Rédaction de chronogrammes ou calendriers prévisionnels pour la réussite d’un événement ;
  • Gestion du budget pour des événements à venir (budget prévisionnel, suivi du paiement des prestataires et des dépenses, etc.) ;
  • Suivi de formations pour développer mes compétences… 

Quel est mon quotidien au service de la diplomatie française ?

En tant que chargée de mission éducative et linguistique, j’aime particulièrement découvrir le résultat satisfaisant d’un événement planifié depuis plusieurs semaines. Pour la réalisation d’un film à portée éducative par exemple, je m’émerveille de sa projection et de l’échange qui s’ensuit entre le réalisateur et les enseignants conquis. Je m’émerveille de la concrétisation d’une rencontre avec un écrivain, des progrès réalisés par les enseignants qui peuvent maintenant manier habilement de nouveaux outils…

Mais aussi et surtout des belles rencontres faites en chemin. En effet, il y a toujours ces enseignants ou ces élèves qui nous marquent plus que d’autres, avec lesquels on développe des affinités particulières. Pour l’anecdote, un enseignant qui avait participé à une formation à l’Alliance Française de Banjul a choisi d’appeler sa fille « Laurence » quand elle est née car il souhaitait qu’elle développe les mêmes qualités qu’il appréciait chez moi. C’est une attention qui m’a profondément marquée et touchée !

Quelles sont les exigences des métiers et les compétences pour réussir au service de la diplomatie française ?

La forte autonomie et les responsabilités importantes inhérentes aux missions déployées sur mon poste entraînent aussi une charge de travail conséquente en semaine, et souvent le weekend. La multiplicité des projets menés en même temps donne parfois l’impression frustrante de « se disperser ». Le contexte diplomatique et institutionnel implique aussi de nombreux leviers de vérifications et certaines lenteurs administratives.

Parmi les soft skills indispensables, je listerai les éléments suivants :

  • Avoir un bon relationnel pour interagir avec une multitude d’acteurs ;
  • Garder son enthousiasme face à des situations parfois frustrantes ;
  • S’exprimer de façon diplomatique ;
  • Être résilient(e) ;
  • Avoir une forte adaptabilité aux différents contextes culturels ;
  • Savoir gérer son temps et son stress ;
  • Travailler vite, bien et beaucoup ; 

Par ailleurs, il est important d’avoir de solides compétences rédactionnelles, interculturelles et communicatives. Il faut, en effet, être capable de prendre régulièrement la parole en public, de s’exprimer en français et en anglais de façon fluide, de rédiger de manière claire et concise.

Travailler au sein de la diplomatie française

Quels sont les types de contrat de travail ?

Il existe différents types de contrats de travail à l’étranger.

  1. Le « contrat local » d’abord, implique la signature d’un accord basé sur le droit de travail du pays d’accueil. Ce contrat suppose l’affiliation à une assurance maladie locale et aux paiements de cotisations auprès du pays d’accueil. Certaines institutions acceptent tout de même d’inscrire leurs collaborateurs français, ayant un contrat local, à la Caisse des Français à l’Etranger (CFE), afin qu’ils bénéficient d’une couverture santé et retraite similaire à celle proposée en France.

  2. Le Volontariat International en Administration (VIA) propose une expérience d’expatriation à de jeunes professionnels de moins de 28 ans, avec des conditions de travail, de salaires et de responsabilité attractives. Plus d’informations sur le site internet : mon-vie-via.businessfrance.fr.

  3. Par ailleurs, une multiplicité de postes sont proposés à des agents dits « titulaires » (ayant réussi un concours du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères) ou « contractuels » (collaborateurs indépendants, non rattachés au MEAE ou détachés d’un autre ministère). La plupart de ces postes sont disponibles sur le site de la « Transparence ».

Enfin, il existe un certain nombre de postes d’Experts Techniques Internationaux (ETI).

Comment y accéder ?

Voici quelques astuces qui m’ont aidée à intégrer ce secteur :

  1. Soyez audacieux et multipliez les candidatures spontanées, en les associant à des relances téléphoniques dès que possible. Vous marquerez davantage l’esprit des employeurs.

  2. Naviguez sur les sites web des structures qui vous intéressent, avec une attention particulière à l’onglet « Organigramme » ou « Notre équipe ». Essayez ensuite d’entrer en contact avec ces personnes sur LinkedIn et d’en savoir plus sur leurs missions au quotidien. Vous ne serez que plus au fait des réalités du secteur.

  3. Certaines capitales sont particulièrement prisées pour une expatriation et la concurrence est rude sur le marché de l’emploi. N’ayez pas peur de vous orienter vers de « plus petits pays » moins attractifs de prime abord, mais qui vous permettront de développer vos compétences et de gagner en responsabilités. Vous multiplierez ensuite vos chances d’obtenir un poste dans un pays de votre choix !

  4. Petit conseil bonus : rendez-vous sur My Job Glasses et renseignez-vous bien sur les tenants et aboutissants de ce secteur, profites-en pour commencer à vous créer un réseau par la même occasion.

Pourquoi y travailler ?

En m’engageant dans la coopération éducative française, j’exprime ma volonté d’apporter ma pierre à l’édifice dans le secteur éducatif. Ce qui me motive et ce qui me pousse à faire toujours plus pour cette cause, c’est avant tout le bien-être des enseignants et des élèves, mais aussi la promotion de l’égalité des chances qui permet l’accès à une éducation de qualité quel que soit le pays.

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