
Tu souhaites comprendre à quoi ressemble le quotidien d’une Directrice de la transformation des activités de soudage au sein du groupe EDF ? C’est possible !
Bien plus efficace qu’une fiche de poste classique, My Job Glasses te propose tous les mois de découvrir de nouveaux métiers à travers le regard de professionnels dans le cadre de notre format « Un métier d’exception ».
De quoi t’aider dans ton orientation professionnelle et scolaire
FIRST THINGS FIRST : ZOOM SUR NOTRE INVITÉ DE LA SEMAINE
Le 8ᵉ épisode de la saison 2 de notre format webinar « Un métier d’exception » était consacré à Marjorie, Directrice de la transformation des activités soudage chez le groupe EDF. Voici son profil :
Marjorie
Elle est ingénieure de formation et spécialisée dans le domaine du nucléaire.
En 26 ans de carrière, elle a occupé différents postes au sein du groupe EDF. Elle est aujourd’hui en charge de la transformation des activités soudage chez EDF.
MARJORIE DÉCRYPTE LE MÉTIER DE DIRECTRICE DE LA TRANSFORMATION DES ACTIVITÉS SOUDAGE CHEZ LE GROUPE EDF POUR TOI !
Découvre maintenant les moments clés de l’interview entre notre co-fondatrice Emilie et Marjorie.
MARJORIE, VOUS ÊTES INGÉNIEURE EN CHARGE DE LA TRANSFORMATION DES ACTIVITÉS SOUDAGE POUR LE GROUPE EDF : POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER COMMENT L’IDÉE VOUS EST VENUE, AINSI QUE VOTRE PARCOURS DEPUIS LE LYCÉE ?
Marjorie
Je n’ai pas eu la vocation de mon métier depuis toute petite : je suis d’ailleurs la première personne de ma famille à avoir eu le bac. J’étais en fait plutôt bonne à l’école et se sont mes professeurs qui m’ont ouvert des perspectives et qui m’ont fait découvrir ce qu’était le métier d’ingénieur et comment le devenir.
Concernant mon parcours scolaire, j’ai fait des classes préparatoires avant d’intégrer l’ENSTA. Les filles étaient peu nombreuses à l’époque, à peu près 20%.
J’ai choisi la spécialisation électro-nucléaire notamment car j’aimais bien résoudre des problèmes complexes et trouver des solutions. Pour la petite anecdote, j’avais aussi visité une centrale avec mon prof de physique en 3ème et je pense que ça m’a beaucoup marquée.
C’est donc naturellement que j’ai rejoint le groupe EDF pour commencer ma carrière il y a 26 ans. J’y suis entrée dans le cadre d’un stage de fin d’étude en occupant un poste à la direction de la recherche et du développement avant d’y faire toute ma carrière.
« Je n’ai pas eu la vocation de mon métier depuis toute petite : c’est en discutant avec mes professeurs que j’ai découvert le métier d’ingénieur et comment le devenir. Plus jeune, j’avais aussi visité une centrale avec mon prof, et je pense que ça m’a beaucoup marquée. »
ON CONNAÎT TOUS LE GROUPE EDF, EN REVANCHE, TOUT LE MONDE NE CONNAÎT PAS TOUTES LES ACTIVITÉS DU GROUPE : POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?
Marjorie
Effectivement, tout le monde pense connaître EDF et pourtant, il faut savoir qu’EDF ce n’est pas que de l’électricité ou des électriciens : c’est aussi un énergéticien.
On vend donc aussi bien de l’électricité que du gaz. Et pour arriver à vendre cette énergie il faut l’acheter, la négocier, la transporter et il faut surtout la produire : nous avons donc un grand parc de production.*
Chez EDF, nous produisons une énergie bas-carbone à partir de nucléaire, d’hydraulique et d’énergie renouvelable.
« EDF ce n’est pas simplement des électriciens et de l’électricité : c’est aussi un énergéticien ! »
QUE FAIT EDF DANS LE DOMAINE DU NUCLÉAIRE ?
Marjorie
Comme je vous le disais, nous produisons de l’électricité à partir du nucléaire et c’est la source principale de notre production d’électricité, à peu près 75 %.
En France, on a 56 réacteurs en exploitation, on en construit aussi au Royaume-Uni. Nous sommes le 1er exploitant nucléaire mondial. Nous couvrons l’ensemble du cycle : on exploite, on produit, on maintient, on déconstruit aussi.*
La filière nucléaire est la 3ᵉ filière en France après l’automobile et l’aéronautique.
« Chez EDF, 75% de notre production d’électricité vient du nucléaire. »
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOS 26 ANNÉES DANS LE GROUPE EDF ET DES DIFFÉRENTS POSTES QUE VOUS AVEZ OCCUPÉS ?
Marjorie
J’ai exercé dans quasiment toutes les directions : j’ai commencé à la production au sein d’un service mutualisé qui s’occupait de combustibles. En 2005 j’ai rejoint l’entité responsable de la construction des projets EPR (European Pressurized Reactor). J’y ai occupé des fonctions de projets et de management et j’avais en charge par exemple le management d’une équipe qui approvisionnait les matériels mécaniques de l’EPR. Le travail consistait notamment en la rédaction de cahiers des charges à partir des spécifications fonctionnelles, faire des appels d’offre, sélectionner les fournisseurs, suivre la conception des matériels etc.
Après cette expérience, j’ai souhaité m’orienter vers des fonctions plus stratégiques et transverses : je suis devenue responsable des stratégies d’achat dans le domaine nucléaire. J’ai acquis une bonne connaissance de la filière et des entreprises principales. En 2015, j’ai rejoint l’équipe responsable du rapprochement EDF / AREVA.
Je suis aujourd’hui responsable de la transformation des activités de soudage.
« J’ai travaillé à la production au sein d’un service de combustible, dans l’entité responsable des projets EPR, puis je suis devenue responsable des stratégies d’achat dans le nucléaire. Aujourd’hui, je suis responsable de la transformation des activités de soudage. »
COMBIEN DE PERSONNES TRAVAILLENT AVEC VOUS ET QUELLES SONT VOS MISSIONS ?
Marjorie
Mon activité s’inscrit dans le plan Excell (Excellence de la filière nucléaire) qui fait suite aux difficultés rencontrées sur la construction du réacteur Flamanville 3.
Il vise donc à retrouver un haut niveau de rigueur, de qualité, d’excellence pour s’assurer qu’on sera au rendez-vous des prochains projets nucléaires et notamment du renouvellement du parc.
Mon rôle au sein de ce plan global : j’ai en charge la transformation des activités de soudage.
Pourquoi le soudage en particulier ? Parce que sur Flamanville 3, nous avons eu beaucoup de difficulté sur le soudage et cela a eu beaucoup d’impact sur le planning. Aussi, il faut savoir que quand on construit un réacteur : c’est plus de 300 000 soudages à effectuer.
Je pilote donc une petite équipe projet de 7 personnes qui est en charge de mettre en œuvre ce projet de la transformation au sein du groupe EDF, mais aussi des autres acteurs de la filière.
La réussite d’une soudure, c’est vraiment une longue chaine en amont, de la conception au contrôle a posteriori.
« Mon activité s’inscrit dans le plan Excell qui fait suite aux difficultés rencontrées sur la construction du réacteur Flamanville 3. Mon rôle au sein de ce plan global : j’ai en charge la transformation des activités de soudage. Je pilote donc une équipe de 7 personnes qui travaillent sur ce projet ainsi que d’autres acteurs de la filière. »
POUVEZ-VOUS NOUS DÉCRIRE UNE JOURNÉE TYPE ?
Marjorie
Il n’y a pas vraiment de journée type : ce matin j’étais par exemple en réunion de réseau des ingénieurs soudeurs d’EDF (une soixantaine de personnes). On a fait le point sur l’avancement du plan, sur leurs préoccupations. Un des sujets traité en particulier est comment s’organiser de façon pérenne pour que toutes ces voies d’améliorations continuent à l’avenir.
Cet après-midi, je suis passée en comité de pilotage Excell devant le Comex d’EDF, sur l’avancement des 25 engagements publics pris en milieu d’année 2021. On a aussi proposé à la validation la mise en place de mesures contractuelles.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DU PROJET QUI VOUS A LE PLUS MARQUÉ PENDANT CES 26 ANS DE CARRIÈRE ?
Marjorie
Le projet le plus marquant pour moi a été de participer à la restructuration de la filière nucléaire dans le cadre de la fusion acquisition. J’ai ainsi découvert les banquiers et avocats d’affaire, les services de l’État… J’ai aussi été à Bruxelles pour défendre le dossier à la Commission Européenne en expliquant ce qu’on faisait dans le nucléaire. C’était très enrichissant, j’ai appris des tas de nouveaux vocabulaires de juristes ou de financiers que je n’aurais pas pensé connaître après une formation d’ingénieur.
« Le projet le plus marquant pour moi a été de participer à la restructuration de la filière nucléaire dans le cadre de la fusion acquisition. »
POUVEZ-VOUS NOUS PARTAGER LES PLUS ET LES MOINS DE VOTRE MÉTIER ?
Marjorie
Ce qui me plaît dans mon métier, c’est de pouvoir démarrer de nouveaux projets, faire bouger les choses, avoir des activités transverses…
Concernant l’aspect plus difficile, il faut savoir qu’EDF est une grosse entreprise, il existe donc des organisations qui fonctionnent parfois en silos. Il faut parfois mobiliser beaucoup d’énergie pour que des personnes se parlent d’une entité à l’autre… Mais c’est un aspect qui me plaît aussi puisque j’aime faire bouger les choses.
C’EST UNE PÉRIODE DIFFICILE POUR LES JEUNES EN CE MOMENT, QUEL EST VOTRE MESSAGE D’ESPOIR À ADRESSER À CETTE GÉNÉRATION ?
Marjorie
Il ne faut pas perdre espoir, mais peut-être aussi accepter de faire un pas de côté, regarder les secteurs pour lesquels l’activité se maintient, voire se développe et ainsi explorer de nouveaux horizons.
ET PUISQU’UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS…
Pour en savoir plus sur les différents métiers du Groupe EDF, dont ceux qui recrutent, tu peux visionner le replay de notre webinar ci-dessous, ou encore prendre rendez-vous avec les mentors du groupe EDF ici.
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