À 32 ans, Sylvain Plessis est à l’aube d’une nouvelle vie. Après une carrière de près de 10 ans dans la restauration, l’ancien cuisinier a décidé de raccrocher son tablier (littéralement) et de s’orienter vers la nutrition ainsi que la biologie du vieillissement. Une nouvelle voie qui lui correspond mieux, qui le passionne, même, et pour laquelle il a bénéficié de l’accompagnement de My Job Glasses. Nous avons voulu en savoir plus sur son parcours, ses observations et ses nouvelles aspirations.
Sylvain Plessis s’est lancé, à 18 ans, dans une carrière par défaut. De celles que l’on choisit sans vraiment réfléchir. Pendant près de 10 ans, Sylvain a donc été cuisinier, que ce soit à Marseille, en région parisienne, ou encore dans les Alpes. Mais ce métier prenant ne l’a jamais réellement épanoui.
Il y a cinq ans, en plein Covid-19, il a donc décidé de se reconvertir. Cette fois dans la nutrition, puis la biologie. Une envie suscitée par ses années dans la restauration et dans son observation de certaines habitudes alimentaires.
Après un Master 1 de Nutrition et Sciences des Aliments à l’Université Paris-Saclay, Sylvain entame cette année un Master 2 de Biologie Intégrative et Physiologie (BIP) à la Sorbonne UPMC. Décidé à étudier de près la biologie humaine, il a accepté de répondre à nos questions sur son parcours de reconversion.
My Job Glasses : Bonjour Sylvain. Vous avez débuté votre carrière dans la restauration en tant que cuisinier. C’est un métier dont vous aviez rêvé ?
Sylvain Plessis : Pas vraiment, non. J’avais opté pour un bac ES (économique et social), mais je n’avais jamais trouvé plus d’intérêt que ça à ce cursus. C’était, pour moi, une sorte de voie sans issue. J’ai donc choisi de suivre des amis de l’époque en restauration pour découvrir le métier de cuisinier. Avec un bac général, il y avait une passerelle pour intégrer un BTS restauration qui se réalisait en 3 ans.
Assez vite, j’y ai trouvé mes propres limites, ainsi que celles du métier. Je me suis alors interrogé sur ce que je pouvais faire après et j’ai commencé ma recherche pour trouver ce qui m’attirait et me plaisait davantage.
“J’ai eu envie de faire progresser l’alimentation par mon travail”
My Job Glasses : Quelles sont, selon vous, les limites du métier de cuisinier ?
Sylvain Plessis : Déjà, je n’étais pas passionné. Il y avait aussi un rythme très soutenu ainsi qu’une ambiance un peu “brute de décoffrage”. Je constatais aussi une forme de dissonance entre ce que l’on servait, et ce qui est recommandé en termes de nutrition : quand on regarde les apports journaliers nécessaires en macronutriments, un repas de gastronomie française ne coche pas toutes les cases.
On travaille énormément de produits raffinés, comme le sucre, ou des farines, dénués de tout ce qui est bon pour un organisme. On servait aussi une grande proportion de produits carnés. Tout ça ne me semblait pas optimal. C’est en observant ces pratiques que j’ai eu envie de faire progresser l’alimentation par mon travail. Et que j’ai aussi commencé à m’intéresser de près au fonctionnement de la biologie humaine et de ses pathologies.
My Job Glasses : Quel est votre parcours de reconversion jusqu’à présent ?
Sylvain Plessis : J’ai fait une première tentative en 2016, avec une inscription vers une licence de biologie avec mise à niveau au préalable. Malheureusement, pour des raisons financières, je n’ai pas pu vraiment me lancer et j’ai continué en free-lance dans la restauration.
En 2020, avant le deuxième confinement du Covid-19, j’ai pris tout le temps nécessaire pour faire les démarches. J’ai effectué une mise à niveau scientifique à Angers : c’est une mini formation d’un an, lors de laquelle on repasse toutes les notions du bac scientifique, et on prend même un peu d’avance sur le programme de Licence.
J’ai débuté l’année dernière à AgroParisTech, en Nutrition et Sciences des aliments, et pour le Master 2, où je me trouve actuellement, je me suis dirigé vers un parcours de Biologie Intégrative et Physiologie (BIP) à la Sorbonne UPMC, sur le Campus Pierre et Marie Curie.
Sur My Job Glasses, “j’ai même échangé avec une personne de l’Anses (...) C’était un véritable transfert de connaissances !”
My Job Glasses : Cette nouvelle voie vous convient-elle davantage ?
Sylvain Plessis : J’ai trouvé ce qui me fait vraiment vibrer. Je suis content d’être en phase avec ce que je fais. Savoir que j’ai les capacités d’apporter une contribution, avancer avec confiance, c’est vraiment très satisfaisant.
My Job Glasses : Vous avez réalisé plusieurs rendez-vous sur My Job Glasses. Est-ce qu’ils vous ont aidé à y voir plus clair ?
Sylvain Plessis : My Job Glasses était un outil intégré à ma formation de M1. Et ça m’a certainement aidé puisque j’ai discuté avec des professionnels aux parcours divers, qui m’ont permis d’avoir un aperçu des métiers existants, et ainsi de mieux me projeter.
Nos conversations étaient extrêmement ouvertes. J’ai pu obtenir toutes les réponses à mes questions. J’ai même échangé avec une personne de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), qui m’a fait connaître certains outils que je pouvais utiliser dans ma recherche bibliographique. C’était un véritable transfert de connaissances !
“Il faut que votre nouvelle voie vous fasse ressentir cette soif d’apprendre”
My Job Glasses : Comment voyez-vous la suite de votre parcours ?
Sylvain Plessis : Après le M2, mon projet est de poursuivre en doctorat en biologie du vieillissement. Mon choix du stage cette année sera donc déterminant. Et ensuite, je vise les métiers d’ingénieur de recherche ou chercheur en biologie du vieillissement et de la santé.
My Job Glasses : Si vous aviez un conseil à partager pour les personnes souhaitant, comme vous, se reconvertir ?
Sylvain Plessis : Je dirais qu’il faut que votre nouvelle voie vous fasse ressentir cette soif d’apprendre et de découverte. Sinon, mieux vaut peut-être chercher autre chose !
NOTRE SÉRIE « RÉUSSIR SA RECONVERSION »
Chez My Job Glasses, nous aimons les parcours professionnels qui se réinventent. Nous avons donc réalisé une série d’articles dédiée à la reconversion.
Si vous aussi vous avez envie de changer de voie, ou alors que vous y songez sans être sûr, ils sont faits pour vous !
- Par où commencer quand on veut tout plaquer et changer de vie professionnelle ?
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