« Je ne sais pas quel métier choisir » : et si c’était déjà un premier pas dans son orientation ?

Par AURÉLIE, MENTOR MY JOB GLASSES & ENTREPRENEUR

À 15 ans, j’ouvrais pour la première fois la porte d’un Centre d’Information et d’Orientation (CIO) pour trouver la formation Post Bac que j’allais suivre. Je me souviens encore de ce conseiller qui s’était exclamé « Mais mademoiselle, vous ne pensez tout de même pas sérieusement aux études de commerce ! Vous n’aurez pas de vie ! Vous avez des aptitudes en mathématiques, il faut aller dans une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) et poursuivre des études d’ingénieur. » Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire, encore moins de ce que j’allais faire en conséquence.

Aujourd’hui, je pourrais choisir de dire que cet homme m’avait mal orientée avec ses conseils peu avisés. Mais chacun est auteur et acteur de son parcours et orienter ne veut pas dire décider pour l’autre. J’aimais les mathématiques, j’ai donc fait un choix en ce sens. Morale de l’histoire : celui-ci m’a permis de rencontrer mon mari et des amis avec qui j’ai noué des relations très fortes pendant mes études d’ingénieur.

À toi qui te trouves dans la même situation d’incertitude que moi à l’époque, quelle que soit ta première orientation, sache que tu ne joues pas ta vie professionnelle sur ce premier choix !

VOS ACTIVITÉS FAVORITES D’AUJOURD’HUI SONT PEUT-ÊTRE VOTRE MÉTIER DE DEMAIN… OU PAS ?

 

Pour commencer, il est tout d’abord intéressant de chercher la raison qui nous amène à nous poser, ou non, des questions. Si je rencontre quelqu’un, lis un article, regarde des sites internet d’orientation, vais sur un salon ou si je ne fais rien : quelle est l’histoire derrière cette action (ou non action) ?

Quand j’ai ouvert les portes de mon CIO, je voulais savoir si les études de commerce étaient accessibles, leur coût, leur position géographique… Je ne savais pas ce que je souhaitais faire comme études, mais je cherchais des réponses, je me questionnais ! Et surtout, j’avais cette histoire de « petite entreprise » que j’avais créée à 14 ans avec une amie : nous vendions notre savoir-faire dans les marchés et j’adorais le contact avec les clients, répondre à leurs besoins, les accompagner… Le commerce ne m’était pas venu à l’esprit par hasard et, sans le savoir, je préparais déjà mon orientation.

QUELLE(E) PREMIÈRE(S) QUESTION(S) DOIT-ON SE POSER POUR SAVOIR QUEL MÉTIER CHOISIR ?

 

Quelle que soit votre situation et les activités que vous pratiquez, vous êtes déjà sur une piste !
Prenez au moins deux activités ou fiertés (histoires, expériences, passe-temps) que vous adorez, qui vous ressourcent, vous donnent de l’énergie ou vous apaisent et pour lesquelles vous ne voyez pas le temps passer. Par exemple, cela peut être le fait d’être à l’écoute des personnes qui ont des soucis, lire des magazines spécialisés de sport, d’art, jouer à Minecraft, cuisiner pour vos proches, jouer aux échecs, faire du bricolage, vous lancer des défis, jardiner, écrire des programmes informatiques, parler plusieurs langues…

Posez-vous ensuite les questions suivantes :

– Dans ces moments-là, qu’est-ce qui compte le plus pour moi ? Quels sont les ingrédients présents (personnes, environnement, lieu, type d’activité…) ?
– Qu’est-ce qui me rend vivant ? Qu’est-ce qui me stimule dans cette activité ?
– Quels sont les moments que je préfère quand je pratique cette activité ? (mon «kiff» !)
– Quel sens est-ce-que je donne à cette activité ?

COMMENT FAIRE LE BON CHOIX DE MÉTIER ?

 

Faire un choix, c’est certes renoncer aux autres choix, mais c’est aussi et surtout faire un grand pas en avant. J’ai changé plusieurs fois de parcours, mais à chaque fois, j’ai appris, j’ai affiné, j’ai expérimenté et j’ai continué mon chemin ! Et malgré des expériences complètement différentes les unes des autres, j’ai gardé sans réellement le vouloir un fil rouge : accompagner mes clients.

Dans ma première vie dans le domaine informatique, j’ai accompagné des projets, mais essentiellement des clients dans la définition de leurs besoins, j’étais à l’écoute de ce qu’ils recherchaient. Puis, un jour, je me suis engagée dans une association pour promouvoir les métiers techniques auprès des jeunes filles, j’ai trouvé beaucoup d’épanouissement dans cette activité et j’ai décidé de me former au métier de Responsable Ressources Humaines. Alors, dix ans après mon diplôme d’ingénieur, je suis retournée sur les bancs de l’école et j’ai exercé 13 belles années dans le domaine des Ressources Humaines.

Ce qui me plaisait en particulier dans ce nouveau métier, ce que j’aimais profondément, c’était accompagner les personnes à trouver leur voie, lever leurs freins, atteindre leur objectif, réaliser leur projet. Et puis j’étais attirée par le commerce, cette petite voix était toujours là depuis les portes du CIO ! Je me suis alors tournée vers l’entrepreneuriat et me suis mise à mon compte.

La morale de cette histoire, c’est qu’un choix n’est jamais définitif si vous décidez qu’il ne l’est pas. N’ayez crainte des « Je ne sais pas » d’aujourd’hui, car ils seront vos réalisations de demain. Un pas après l’autre et chacun à son rythme !

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