En France, les jeunes en situation de handicap rencontrent encore de nombreux obstacles dans la construction de leur avenir scolaire et professionnel. Conditions d’études inadaptées, manque d’accessibilité aux informations, autocensure… Ces freins mènent parfois à l’abandon de leurs ambitions. Afin que ce ne soit plus une fatalité, My Job Glasses ouvre de nouvelles perspectives.
En 2025, le constat est sans appel : les jeunes en situation de handicap voient leurs ambitions freinées bien avant d’entrer dans la vie active. À l’école primaire, ils sont 235 000 élèves, soit 3,7 % des effectifs. Au collège et au lycée, près de 233 000 jeunes poursuivent leur scolarité, représentant 4,1 % des élèves.
Une fois la porte de l’enseignement supérieur franchie, la réalité change brutalement : seuls 63 817 étudiants en situation de handicap y étaient recensés en 2023-2024, soit à peine 2,2 % de la population étudiante.
D’après Haut-commissariat à la stratégie, les jeunes valides ont 1,8 fois plus de chances que les jeunes en situation de handicap d’obtenir un diplôme du supérieur.
Ce décrochage ne doit rien au hasard. Dès les premiers choix d’orientation, les jeunes en situation de handicap se heurtent à une série d’obstacles bien identifiés : des conditions d’études inadaptées, des salons et dispositifs d’orientation difficilement accessibles, ou encore le manque de rôles modèles visibles. Résultat, leurs ambitions sont trop souvent revues à la baisse.
Lieu de résidence, conditions d’études… des freins concrets
Concrètement, le lieu de résidence, par exemple, pèse lourd : 36 % des jeunes en situation de handicap estiment que leur orientation a été conditionnée par la nécessité de rester proches de leur famille, et 51 % jugent la localisation de l’établissement déterminante. À cela s’ajoute la difficulté d’accéder à une formation adaptée : l’incompatibilité des conditions d’études avec le handicap est la deuxième raison de réorientation (36 %).
Plus d’un jeune sur quatre (27 %) a déjà dû renoncer à une formation faute d’adaptation à son handicap.
Il n’est dès lors pas étonnant que l’orientation scolaire et l’insertion professionnelle soient une source d’inquiétude pour un jeune en situation de handicap sur deux (50 %), contre seulement un tiers (33 %) des jeunes valides.
Par manque de rôles modèles, le poids de l’autocensure
Au-delà des obstacles “matériels”, le poids psychologique du handicap est par ailleurs immense. 34 % des jeunes en situation de handicap admettent avoir renoncé à une orientation par manque de confiance, contre seulement 18 % de leurs camarades valides. L’autocensure devient l’un des premiers freins à leurs ambitions.
Pour s’orienter, les jeunes concernés s’appuient surtout sur Internet et leur entourage familial ou amical. Un cercle restreint, qui ne leur permet pas toujours d’accéder à des informations fiables et diversifiées, ni à des rôles modèles inspirants. Et une fois diplômés, les inégalités persistent : 56 % des jeunes en situation de handicap diplômés du supérieur accèdent à des postes de cadres ou professions intellectuelles supérieures, contre 73 % des jeunes valides.
L’écart se retrouve également à l’entrée sur le marché du travail. Environ 48 % des jeunes en situation de handicap sont en emploi cinq à dix ans après leur sortie de formation initiale, contre plus des trois quarts (75-80 %) pour les autres jeunes.
Sur My Job Glasses, un nouveau parcours inclusif et gratuit pour ouvrir le champ des possibles
Pour répondre à cet enjeu de société, My Job Glasses a lancé un parcours inclusif dédié. Son principe est simple : permettre aux jeunes en situation de handicap d’échanger avec des professionnels qui vivent la même réalité qu’eux. Lors de l’inscription, chacun – membre comme ambassadeur – peut librement préciser sa situation de handicap, dans le respect total de la confidentialité. Cette information permet ensuite aux jeunes de filtrer leur recherche et de contacter en priorité des ambassadeurs eux-mêmes concernés, capables de partager un vécu concret et des conseils adaptés.
De leur côté, les professionnels sont informés en amont pour préparer un échange pertinent, sans assignation ni stigmatisation. Les entreprises peuvent ainsi mettre en lumière des collaborateurs souvent invisibles et renforcer leur engagement en faveur de l’inclusion.
Gratuit, volontaire et personnalisé, ce parcours redonne confiance aux jeunes, élargit leurs horizons et fait de l’égalité des chances une réalité tangible.
Depuis sa création, My Job Glasses poursuit une mission claire : rapprocher les mondes, faciliter les rencontres et permettre à chacun de trouver sa place dans le tissu professionnel. Lancer un parcours inclusif dédié aux personnes en situation de handicap, c’est ajouter une brique essentielle à cette démarche, et contribuer à construire un monde du travail enfin plus représentatif et plus juste.
Et maintenant ?
Vous êtes en situation de handicap et souhaitez construire votre réseau grâce à une information plus personnalisée ?
Ou en tant qu’actif concerné, vous souhaitez faire part de votre parcours et votre expérience à ceux qui en ont besoin ? Nous sommes impatients de vous accueillir !